L’évangile de ce jour vient nous rappeler l’exigence de l’unité et de la fidélité des couples chrétiens. Jésus, en reprenant le texte de la Genèse, ne veut pas d’abord souligner l’obligation morale qu’ont les époux de demeurer ensemble toute leur vie, mais, en disant que l’homme et la femme ne font plus qu’un, le Christ souligne la dimension spirituelle du couple. Le texte biblique révèle avant tout que l’homme et la femme, engagés dans le mariage, sont icône de l’amour de Dieu et que le Seigneur est celui qui les unit.
Nous connaissons, tous, des couples qui se sont séparés, qui ont divorcé, nous connaissons les douleurs que portent ces personnes et aussi leurs enfants. N’accentuons-pas leurs blessures en les jugeant et en les condamnant. Le pape François dans son exhortation apostolique AMORIS LAETITIA nous demande de réfléchir sur la situation des divorcés remariés : « Intégrer » pour qu’ils puissent vivre et mûrir comme membres vivants de l’Église.
Ensuite, « Accompagner » car on ne rejette pas des personnes en souffrance. Au contraire, il faut cheminer avec elles «Discerner », enfin. L’idéal du mariage monogame et indissoluble n’est certes pas oublié mais nous sommes invités à vivre de miséricorde parce qu’il nous a d’abord été fait miséricorde. Une miséricorde imméritée, inconditionnelle et gratuite.

Gilbert THEVENOT, diacre