Dans cette scène de l’Evangile qui se déroule au Temple, entrent d’un côté les riches qui font ostensiblement sonner de gros écus dans le tronc du trésor, et de l’autre cette pauvre veuve qui
humblement vient mettre ses deux piécettes, tout ce qu’elle a pour vivre, pour Jésus « il n’y a pas photo ».

Cette veuve sans ressources reprend les traits de la veuve de Sarepta à laquelle le prophète Elie, en période de famine, demande de lui préparer à manger avec sa dernière poignée de farine. La confiance de cette veuve de Sarepta sera récompensée par une surabondance de nourriture.

La confiance de la veuve du Temple est pétrie de sa connaissance de l’Ecriture et de sa prière. Elle offre à Dieu tout ce qui lui reste, elle se confie dans les mains de Dieu. C’est aussi ce que fera Jésus dans sa Passion…

Et qu’en est-il de notre propre confiance dans le Seigneur ?
Même si nous reconnaissons notre pauvreté, nous sommes bien loin de l’exemple de ces deux veuves, sauf à être des figures de saints capables d’offrir leur vie à Dieu, ou même des hommes ou des femmes qui se destinent à une vie consacrée. Cependant quand Jésus offre sa Vie sur la Croix, c’est à nous qu’il la donne à chaque Eucharistie, surabondance de l’amour de Dieu qui vient nous rejoindre et prémices pour nous de la Vie éternelle.

Nous en rendons grâce.

Bertrand CAVALIER, diacre