Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
A l’image des enfants confiants en leur Père, nous reconnaissons que nous dépendons de lui pour la subsistance quotidienne. Cela justifie de lui demander la nourriture dont nous avons besoin chaque jour, sans oublier de la partager avec nos frères, eux-mêmes enfants de Dieu. De surcroît, cette demande rappelle notre besoin d’un pain plus substantiel, celui qui vient du ciel et s’offre à nous sur l’autel.

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Remplis de confiance nous nous adressons à Dieu comme le fils prodigue à son père, mais la seconde partie nous place face à une exigence rigoureuse.

Le lien entre ces deux parties est essentiel et fait de cette demande le cœur de la vie chrétienne. La conjonction comme (traduit le grec “ὡς”) ne suggère pas une imitation extérieure, mais une participation au modèle divin. Le pardon que nous donnons est indéfectiblement lié à celui que nous recevons de Dieu, il nous associe déjà à la vie divine.

Père Vincent THIALLIER