Depuis mercredi dernier, Mercredi des Cendres, nous voici entrés en Carême. Temps pour nous convertir en nous tournant vers le Seigneur et pour aller vers lui, vers sa croix, non pas les mains vides, mais en lui apportant nos colères, nos médisances, notre égoïsme, notre ingratitude et aussi nos faiblesses, nos doutes, nos handicaps, nos soucis, notre tristesse.

A tous ces maux l’Eglise nous offre le doux remède du jeûne, de la prière et de l’aumône.
Le Jeûne, privation non seulement de nourriture mais surtout de nos mauvaises habitudes, pour acquérir une plus grande maîtrise de soi-même, donner plus de temps à Dieu dans notre vie et pour apprendre à changer d’attitude à l’égard des autres.
La Prière afin de savoir renoncer à l’idolâtrie et entrer en dialogue avec Dieu, lui parler avec confiance, lui dire merci, lui demander de l’aide, reconnaître qu’on a besoin de lui et de sa miséricorde.
L’Aumône pour se libérer de la sottise de vivre en accumulant toute chose pour soi croyant pouvoir s’assurer un avenir qui ne nous appartient pas et pour retrouver la joie d’aimer nos frères.

Voilà le chemin qui s’ouvre devant nous pendant ces quarante jours et que symbolisent les rubans qui vont se déployer semaine après semaine dans la nef de l’église. Ils nous rappelleront le sens de notre Carême, rendez-vous que Dieu nous donne pour grandir dans la foi, pour grandir avec Lui, avec nous-mêmes et avec les autres. C’est certes un temps limité mais il pourra nous faire vivre avec plus d’intensité ce que nous sommes appelés à vivre tout au long de notre vie chrétienne. Temps pendant lequel nous sommes invités à discerner les priorités de notre vie. Temps privilégié pour nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu. C’est aussi une chance de redécouvrir que Dieu, qui nous veut heureux, nous indique le chemin du bonheur et nous invite à le suivre d’une manière très concrète. Et c’est enfin un chemin sur lequel nous sommes tous en marche; marche qui nous amènera à la joie de la résurrection du Christ, le jour de Pâques.

Bon, Saint et Joyeux Carême à tous !

Gilbert THEVENOT, diacre