« En réalité, le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné. […] « Image du Dieu invisible » (Col 1, 15), il est l’Homme parfait qui a restauré dans la descendance d’Adam la ressemblance divine, altérée dès le premier péché. Parce qu’en lui la nature humaine a été assumée, non absorbée 1 , par le fait même, cette nature a été élevée en nous aussi à une dignité sans égale. Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme 2 , il a aimé avec un cœur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché ».

Concile Vatican II, Gaudium et Spes n°22, § 1-2

« Le Christ Jésus,06 ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. 07 Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, 08 il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. 09 C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, 10 afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, 11 et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père. »

Epître aux Philippiens 2, 5-11

1- Dans la personne de Jésus Christ, qu’est-ce qui, pour moi, est le plus facilement perceptible : sa divinité ou son humanité ?
2- « Le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné ». Comment la découverte de la personne de Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, éclaire-t-elle le mystère de ma propre vie ?

1 Cf. Conc. de Constantinople II, can. 7 : « Sans que le Verbe soit transformé dans la nature de la chair, ni que la chair soit passée dans la nature du Verbe. » – Cf. aussi Conc. de Constantinople III : « Car de même que sa chair toute sainte, immaculée et animée, n’a pas été supprimée par la divinisation, mais qu’elle est demeurée dans son état et dans sa manière d’être. » – Cf. Conc. de Chalcédoine : « nous devons reconnaître en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation » : Denz. 148 (302).
2 Cf. Conc. de Constantinople III : « De même sa volonté humaine divinisée n’a pas été supprimée » : Denz. 291 (556).