Jésus inaugure le Royaume en choisissant des coéquipiers, des disciples pour partager son ouvrage, comme lui et avec lui. II aurait pu commencer par appeler des savants, des riches, des personnes considérées, importantes. Non, il pose son regard sur des gens simples, fatigués, les mains au travail, des pêcheurs occupés par leur métier. Il vient à leur rencontre au milieu de leur vie quotidienne, pris par leur devoir et leurs obligations.

« Aussitôt, laissant leurs filets, leur barque et leur père, ils le suivirent ».

C’est à un véritable changement de vie qu’ils sont invités, appelés à quitter le lac et ses poissons pour aller sur la terre à la pêche des hommes. Il n’y a pas d’heure pour l’appel, ça tombe quand ça tombe. Il faut juste répondre. Ces hommes, tout pécheurs qu’ils soient, ne se sont pas dérobés.

Aujourd’hui le Christ continue à appeler des hommes et des femmes pour le suivre totalement, vivre une expérience profonde de communion avec lui, et porter sur leurs épaules les joies et les charges de son Église.

Aujourd’hui, Jésus continue de passer au milieu de son peuple et dans notre société. Dieu appelle tout homme, par le sacerdoce baptismal, à unir sa vie à la sienne et à annoncer la Bonne Nouvelle à ses frères.
L’appel du Christ à le suivre, retentit depuis la Galilée jusqu’à nos communautés. Comme le pêcheur du lac, il s’agit d’aller rejoindre les hommes là où ils vivent, de prendre le temps d’observer pour connaître et construire la relation.

Aujourd’hui et demain, au cours de nos « ateliers synodaux » puissions-nous à notre tour, répondre à l’appel pressant du Christ, à aller à la rencontre, à écouter, à prendre du temps, à être généreux… pour le suivre.

Gilbert THEVENOT, diacre