Il y a toujours en nous un peu de saint Thomas. Nous croyons sur pièce et nous jugeons à partir de ce qui nous est donné en évidence. Voir sans croire exige de savoir faire preuve de confiance souvent, d’espérance parfois, de foi toujours.

Pourquoi Saint Thomas n’a-t-il pas voulu ou su croire sur parole son entourage dans son témoignage unanime de la résurrection du Christ ? Manque de confiance en ses condisciples ? Renoncement à l’idée même d’un avenir après la déception si cruelle de la crucifixion ? Ou peut-être s’agissait-il pour lui de refuser d’admettre qu’il avait pu se tromper, et comme la plupart autour de lui, qu’il avait fait preuve de lâcheté épouvantable ? Voir sans croire, serait alors une manifestation du péché d’orgueil qui enferme dans la certitude et qui conduit à ne plus voir le bien qui se manifeste.

Ce temps pascal est le moment par excellence pour voir le bien, rendre grâce pour ce qui nous a été donné (en particulier, le pontificat de François), et pour nous réconforter dans notre capacité à nous laisser toucher par « notre Seigneur et notre Dieu ».

Oui, soyons-en certains, le meilleur de nos vies chrétiennes est encore à venir car Christ est ressuscité !

Jean-Christophe NORMAND, diacre