Aujourd’hui, nous ne croisons pas fréquemment des personnes portant de tels témoignages, en glorifiant Dieu. Il faut dire que ce lépreux, dans l’Evangile, était jusque-là exclu de la société à cause de sa lèpre, et il vient d’être guéri par Jésus. A la différence des neuf autres lépreux, guéris eux aussi, il a discerné qui était LE prêtre auquel il devait rendre grâce : Jésus. Et pourtant il s’agit d’un samaritain, un étranger à la foi d’Israël .

Dans nos misères, nos maladies, nos révoltes, nos péchés qui nous empêchent d’aimer, nous en appelons à Dieu. Mais en arrivons-nous jusqu’à crier nous aussi comme ces lépreux : « Jésus, maître, prends pitié de nous ». Le crions-nous avec assez de foi ?

Les dix lépreux, eux, savaient que Jésus pouvait les guérir. Aujourd’hui, nous savons combien Jésus peut guérir notre cœur chargé d’une lèpre qui défigure nos tentatives d’aimer vraiment, et nous empêche de voir combien Dieu nous aime. Alors, oui, appelons-le. De son regard d’amour, il va nous purifier de nos addictions diverses, nous rendre « aimables », nous permettre de participer à notre tour au rayonnement de son amour dont le monde a tellement besoin.

C’est ce que nous pouvons faire en venant vers Jésus, demander le pardon de Dieu pour nos manquements de foi et d’amour. Nous blottir dans sa Miséricorde. Et alors, nous aussi nous pourrons glorifier Dieu à pleine voix (au moins dans notre cœur) !

Bertrand CAVALIER, diacre