Qui sont ces mages venus d’Orient ? Comment ont-ils su voir dans le nouveau-né à Bethléem, le roi des juifs qu’ils cherchaient ?

Si nous savons bien peu de choses sur ces hommes, nous comprenons néanmoins qu’ils sont passés par différents états avec leur lot d’émotions : questionnement, doute, déception, inquiétude, et aussi surprise puis surtout très, très grande joie ! Elle est le fruit de ce long et patient cheminement éclairé par un astre singulier ; elle est aussi suscitée par l’inattendu de ce roi nouveau-né dans la pauvreté d’une petite bourgade de Palestine. Admirons la simplicité avec laquelle ces hommes sages et savants ont su se prosterner devant l’enfant et ses parents et, plus encore, déposer et offrir leurs richesses dans un acte de dévotion profondément sincère. Après les bergers, premiers à venir adorer le Seigneur, les mages inaugurent la longue liste des croyants venus s’incliner devant la crèche.

Chacun, à sa manière, vient déposer les richesses et pauvretés de son humanité et témoigner de son espérance en l’avènement d’un temps de justice et de paix. En se faisant petit enfant humble et pauvre qui dort, Dieu nous rejoint dans notre chair et s’engage à nos côtés pour nous accompagner dans la transformation d’un monde en gestation. La persévérance et l’humilité des mages ont été récompensées par la rencontre avec l’Enfant-Roi.

A notre tour de savoir être, par la grâce de la foi, les destinataires heureux de cette paix profonde promise par le Sauveur.

Jean-Christophe NORMAND, diacre