La semaine dernière, nous étions à Lourdes avec un petit groupe de Saint-Séverin, pour la Journée Mondiale des Pauvres (Fratello) : 1500 pèlerins venus de toute l’Europe, personnes en précarité et bénévoles.

La basilique du Rosaire, bondée de pèlerins, résonnait de prières, d’acclamations et de chants de louange, au son des cuivres et tambourins. Nous avons connu une communion qui nous a fait danser, tournoyer, et pleurer d’une joie immense avec toute cette foule, peuple de pauvres, peuple de rois, peuple de Dieu, autour du chœur de la basilique, comme l’avait fait le roi David autour de l’Arche d’Alliance (2 S, 6, 14).

Mais là, cette nouvelle Arche était le trône de celui que nous fêtons aujourd’hui, le Christ Roi, celui-là mis à mort sur la Croix entouré de deux bandits. Jésus objet de dérision pour ses bourreaux, occasion de déception et de trahison pour ses disciples, alors que ceux-ci espéraient l’avènement d’une royauté puissante pour Israël.

Et c’est bien Lui, le Christ Roi, le Ressuscité dans la Gloire qui nous réunit, nous nourrit de son Eucharistie, qui nous permet de le retrouver, de le reconnaître dans le frère souffrant, si nous-mêmes acceptons de nous reconnaître pauvres, dépendants de son amour et espérant sa miséricorde. C’est là, la vraie joie du Royaume qui nous est promise et déjà donnée.

Bertrand CAVALIER, diacre