Aujourd’hui encore, nous connaissons tous « Lazare » et ses compagnons : ceux qui ont faim, qui ont perdu un emploi, ceux qui ont dû quitter leur pays, qui sont différents de nous et nous dérangent. Nous sommes mal à l’aise devant leur présence à nos portes. Mais, comme l’homme riche de la parabole, nous n’avons aucune excuse. Personne ne devrait être couvert de plaies et affamé. Personne ne devrait être consolé que par des chiens.
Dans cet évangile, Jésus s’adresse à chacun de nous, surtout ceux qui ont eu la chance d’avoir des privilèges, de l’argent, du talent, de l’éducation, la santé. Il n’y a rien de mal à être riche d’une manière ou d’une autre. C’est la façon dont nous utilisons nos richesses et dont nous les considérons qui sera prise en compte pour l’éternité.
Devant l’énorme inégalité entre les personnes, Jésus nous demande d’être attentifs aux besoins des autres, d’ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure et d’ouvrir les oreilles au plus grand commandement de l’Évangile : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » (Lc 10,27)
Dans quelle mesure nous impliquons-nous dans la misère que nous voyons autour de nous, et comprenons-nous ce que nous pourrions faire de plus, de bien, de bon, de beau ? Et demandons-nous : quelle est la dernière fois où j’ai jeté une pièce dans un chapeau, échangé un regard ou un sourire, demandé son nom à la personne qui me tendait la main ? Quelles richesses suis-je appelé à partager avec « Lazare » dans ma vie de tous les jours ?
Gilbert THÉVENOT, diacre