Alors que Simon, patron pêcheur, et ses associés avaient peiné toute la nuit sans rien prendre dans leurs filets, sur la Parole de Jésus ils repartent au large. Et attrapent tant de poissons que leurs filets menacent de se rompre. Simon en est ébahi, effrayé devant la puissance de la Parole de Jésus. Il ressent une telle indignité qu’il tombe à genoux devant Jésus. Jésus le relève de sa frayeur et l’appelle à le suivre. Simon et ses deux associés, « laissant tout, Le suivirent ».
S’il y a de quoi être ébahi par cette pêche, nous, auditeurs de ce récit, nous sommes aussi ébahis et admiratifs de la radicalité avec laquelle ces trois disciples vont suivre Jésus : une telle profusion de poissons ne se renouvellera pas, ne s’abandonne pas ainsi sur le rivage : cela vaut de l’argent !
Nous trouvons une autre source de la confiance, de l’élan de Simon pour Jésus : Simon a pu écouter la Parole de Jésus quand il enseigne les foules. Et dans un épisode précédent de l’évangile de saint Luc, Jésus est déjà venu chez lui à Capharnaüm, guérir sa belle-mère.
Nous aussi, Jésus nous appelle, chacun, là où nous en sommes dans notre vie. Entendons-nous son appel ? Quand nous relisons notre vie, nos épreuves, nos joies, nos rencontres, notamment avec les personnes pauvres ou souffrantes, nous pouvons reconnaître que Jésus est déjà venu à notre rencontre. Il nous appelle chacun pour un chemin qui sera le nôtre, mais qui sera avec Lui pour notre bonheur.
Alors, ne craignons pas, ne fuyons pas. Prêtons l’oreille, ouvrons notre cœur : Jésus est là qui nous appelle. Il nous attend pour être avec Lui pour annoncer le Royaume.
Bertrand CAVALIER, diacre