Limage du bon pasteur est employée dans l’Écriture (Ez 34) pour désigner le Messie qui doit venir pour libérer le peuple d’Israël. Jésus l’utilise à dessein pour répondre aux juifs qui le pressent de dire si oui ou non, il est ce messie. Mais ses interlocuteurs sont aveuglés par leur manque de foi. Jésus insiste sur les critères pour reconnaître le bon pasteur : les brebis le reconnaissent à sa voix, il prend soin de chacune d’entre elles, les appelle par leur nom. Elles sont en sécurité dans sa main. Il leur donne la vie éternelle.
Cette description nous concerne nous aussi, elle interroge notre foi : quelle est notre relation avec Jésus, sommes-nous aveuglés par la routine, comment le connaissons-nous, le reconnaissons-nous ? Ce peut être dans l’écoute de la Parole, dans la prière, où nous pouvons reconnaître sa voix, dans le dialogue confiant et silencieux de notre cœur. Et puis aussi dans l’Eucharistie. Mais cette connaissance, comme pour toute relation, nécessite de notre part de prendre du temps, et de la régularité quotidienne. Une relation d’amour dont nous pouvons avoir les prémices lorsque nous nous ouvrons à l’autre par un sourire, ou qu’à notre tour, nous prenons soin de personnes qui souffrent autour de nous.
Lui, Jésus, notre bon pasteur, est toujours là, il nous appelle par notre nom, tels que nous sommes, même avec notre péché. Il nous attend, il veut notre bien, nous mener vers son Père, dans un amour qui ne finira pas : il va jusqu’à donner sa Vie pour chacun de nous. Alors ne craignons pas de nous remettre dans les mains de notre Bon Pasteur pour le suivre.
Bertrand CAVALIER, diacre