Nous sommes peu de choses. Que reste-t-il d’un prêtre, que reste-t-il d’un homme une fois qu’il est mort ? Une fois les funérailles passées, le tombeau refermé, les derniers effets personnels enlevés, finalement, que reste-t-il ?

C’est la question que je me posais après l’enterrement du père de MESMAY, la semaine dernière. C’est une question que chacun affronte à sa manière au cours de sa vie.

Fondamentalement, il reste ce qui a été semé et qui germera indépendamment de la présence du semeur : autre est le semeur, autre le moissonneur, et c’est toujours Dieu qui donne la croissance. L’auteur de l’épître aux Hébreux nous exhorte ainsi : « Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi » (He 13,7).
En prenant conscience de ce que nous avons reçu, nous découvrons que nous avons quelque chose à donner. Avec Jésus, nous devenons semeurs d’une semence impérissable : la parole vivante qui demeure (1 P 1,23).

Père Guillaume NORMAND