Selon la loi de Moïse, les lépreux étaient tenus à l’écart de la société par peur de la contagion. Comme on dirait aujourd’hui les pestiférés, ou, plus proches de nous, on est tenté de dire, les personnes atteintes du Covid et mises en quarantaine. A la demande confiante du lépreux, Jésus est pris de compassion : « je le veux, sois purifié ». Plus qu’une guérison, ce faisant, Jésus libère le lépreux de sa maladie, et le renvoie à la vie sociale et religieuse dont il était exclu.

Aujourd’hui, avons-nous conscience de notre propre lèpre, de ce qui peut nous enfermer, nous empêcher de vivre l’amour auquel nous aspirons, de nos addictions, de nos blocages, de notre péché ? – Osons-nous, nous tourner vers Jésus pour implorer sa miséricorde pour nous libérer : il est venu nous sauver, nous donner sa vie de ressuscité. « Jésus, si tu le veux, tu peux me purifier ». Sa compassion nous est acquise. Le psaume 32 de ce jour nous le dit : « Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés » et puis « Toi, tu as enlevé l’offense de ma faute ».

Et alors, comme pour le lépreux purifié, Jésus nous renvoie vers le monde, comme dit encore le Psaume : « Que le Seigneur soit votre joie, exultez, hommes justes ». Il nous faut partager cette joie, cette lumière, et aussi cette tendresse reçues dans sa miséricorde : trouver la manière, la délicatesse pour le faire. Notre monde en a tellement besoin !

Bertrand CAVALIER, diacre