Mercredi, nous avons laissé nos têtes se couvrir de cendres. Ce geste nous rappelle la simplicité dans laquelle nous entrons dans le temps du carême, ce temps du dépouillement, celui où nous « désencombrons » nos vies du superflu qui les recouvre.

Alors comment marquer notre entrée dans le temps de carême par une démarche qui ne soit pas qu’un signe sur notre front ? Ce signe d’humilité, nul ne se le donne mais chacun le reçoit d’un autre. Le Christ nous appelle ainsi à renaître de nos cendres en identifiant dans nos vies tout ce qui nous empêche de voir en l’autre notre prochain.

Qu’est-ce qui aujourd’hui nous empêche de voir en l’autre notre frère ? Quels sont nos manques de charité ? Quels sont les chemins sur lesquels nous nous sommes engagés et qui ne sont pas ceux du Christ ?

L’entrée en carême nous permet de re-visiter nos vies. Ce temps peut être celui que nous prenons pour cette démarche vers l’autre toujours repoussée, vers un pardon jamais accordé… un temps qui nous permet d’engager nos vies sur le chemin de la conversion et de la délivrance.

Henri-Olivier DURON, diacre