Peut-on transmettre la foi ? Certains diront : « j’ai essayé, mais avec si peu de résultats », et d’autres : « oui, c’est bien ce que nous essayons de vivre en famille, au catéchuménat, au catéchisme, à l’aumônerie… ». Cela ressemble bien à une réponse de normand.
Il faut distinguer ce que nous pouvons donner et ce que nous ne pouvons pas faire. Nous ne pouvons pas croire à la place des autres, nous ne pouvons pas forcer quelqu’un à entrer dans une relation de confiance avec le Seigneur. De même que nous ne pouvons pas forcer à aimer ou vivre la vie des autres à leur place : c’est le respect de la liberté de l’autre.
En revanche, nous pouvons transmettre le dépôt de la foi qui vient des Apôtres : « Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs » (1 Tm 1,15). Nous pouvons manifester de bien des manières que nous sommes aimés d’un amour vrai et miséricordieux, et que le Seigneur sait se montrer patient avec nous (cf. 1 Tm 1,16). En commençant par être patients et miséricordieux.
Le dimanche, jour de la Résurrection, nous disons : « Je crois ». Je : d’une part, c’est moi qui parle et exprime mon engagement. C’est aussi l’Église, peuple rassemblé par le Père, corps unifié par le Christ, Temple habité par l’Esprit, qui dit d’une seule voix : « Je crois ». De sorte que même si notre foi se trouve chahutée, nous sommes portés par la foi d’un corps duquel nous sommes membres.
Père Guillaume NORMAND