III Une vision spirituelle de l’hommeJ’entre, la vie est là. L’église actuelle garde le souvenir de Séverin le solitaire. Ermite, il aurait vécu ici au 6ème siècle, à proximité d’un oratoire dédié à Saint Martin. Au 11ème siècle, les archives attestent l’existence d’une église, qui va devenir une paroisse. |
Un culte marial très ancien
Dans l’église du 13ème siècle, une chapelle de la Vierge était accolée au chevet, à la jonction actuelle de l’entrée du chœur et de la sacristie. |
La tradition locale, plus que la véracité historique, a conservé ici l’un des gestes les plus audacieux de ce géant de la charité du 17ème siècle. On rapporte que, passant par la rue de la Huchette (parallèle à la rue Saint-Séverin), Monsieur Vincent prit en charge un « enfant trouvé ». Devant les réticences des filles de la Charité à s’occuper de cet « enfant du péché », il l’aurait baptisé à Saint-Séverin. « Ses » filles furent alors obligées de s’occuper du bébé devenu « enfant de Dieu ». Telle aurait été l’origine de l’Œuvre des Enfants trouvés. A quelques pas de l’église, en remontant vers le boulevard St Germain, une statue rappelle aussi ce fait. Au 19èmesiècle, le 5ème arrondissement connut d’autres figures de sainteté liées à saint Vincent de Paul : Sœur Rosalie Rendu, fille de la Charité, donna toute son énergie au service du peuple pauvre du quartier Mouffetard. Un peu plus tard, Frédéric Ozanam, universitaire à la Sorbonne, et jeune marié, créa les Conférences saint Vincent de Paul, association spirituelle de laïcs au service des autres. L’un et l’autre ont été béatifiés par le pape Jean-Paul II.
Aujourd’hui, la paroisse s’inscrit dans cette tradition à travers plusieurs associations d’entraide. |
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