II    Les vitraux

Les vitraux gothiques

Véritables éléments de l’architecture gothique, les vitraux de Saint-Séverin forment une des plus belles collections de Paris.
Deux des trois premières travées de la nef, les plus proches de la façade, datent de la fin du 14ème siècle, mais ils n’ont été mis en place à Saint-Séverin qu’au 19ème, après une restauration  parfois trop évidente. Dans des fenêtres à deux lancettes, ce sont de grands personnages debout, un peu solennels et raides.

De la mêviergejesseVitrx0043 redresseme période date la grande rose de la façade occidentale, représentant l’Arbre de Jessé. C’est un vrai chef d’œuvre, appelé le trésor caché. Il est en effet masqué en grande partie par l’orgue. Le visiteur ne peut voir que le sommet de l’arbre (en se plaçant derrière le chœur à côté du pilier tors) : une splendideVierge à l’Enfant, entourée des rayons du soleil. Le reste de la composition peut être vu sur le CD-Rom. Elle représente la lignée messianique prophétisée par Isaïe, depuis Jessé (le père de David) jusqu’à Marie et son Fils.

Toutes les autres fenêtres hautes de la nef, à trois lancettes, sont garnies de verrières après l’incendie de 1450. Les vitraux mettent en scène des grands personnages – anges, personnes de l’Evangile, saints, et donateurs – debout sur des tourelles polygonales qui permettent d’ébaucher une perspective. Les sommets des fenêtres sont occupés par des dais reproduisant un décor souvent exubérant de portiques, de niches, d’édifices avec des arcs-boutants, des pinacles, des gargouilles et tout un répertoire végétal ou biblique.

Les vitraux du 19éme siècle

Les baies des chapelles latérales et du triforium abritent des vitraux réalisés par Edmond Hirsch et Emile Didron au moment de la restauration de l’église. Les chapelles latérales proposent des scènes tirées des Evangiles (cf. le CD-Rom) ou de la vie de saints qui se sont déroulés dans le quartier.

On peut ainsi voir dans cette chapelle certains épisodes de la vie de saint Vincent de Paul.Il aurait baptisé ici « son premier enfant trouvé ».

Dans la chapelle voisine, les vitraux mettent en scène saint François de Sales, dont saint Vincent de Paul était le fils spirituel. L’évêque de Genève prêcha à plusieurs reprises dans cette église

Sur la façade occidentale, le Christ bénissant les enfants compte parmi les assistants Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra de Paris, ainsi que son épouse.

Sur le mur sud, à l’entrée du chœur, c’est sainte Geneviève, la patronne de Paris qui est honorée.

Les vitraux contemporains

En 1964, à l’initiative du curé de Saint-Séverin, le peintre Jean Bazaine est invité à créer des vitraux pour les chapelles absidiales.
Posés en 1970, ils évoquent les sept sacrements.

Un ancien puits, situé dans la rue derrière l’église du 13éme siécle puis englobé dans le bâtiment lors de l’agrandissement du 15éme siècle, donne à Bazaine l’idée de partir du thème de l’eau.

La composition débute alors avec les vitraux jumelés du baptême, à dominante bleue. Ils occupent la double chapelle axiale, où sont installés les fonds baptismaux.

Le Baptême

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Puis le feu de l’Esprit envahit progressivement les verrières de part et d’autre de ce centre, alliant  le jaune et l’orange au rouge de plus en plus violacé.
Chaque verrière illustre un verset de la Bible, choisi par le peintre, et inscrit sous l’œuvre

La Confirmationbazaineconfir00000054

L‘Eucharistiebazaine-euchar00000057

 

 

 

 

 

 

 

Le Mariagebazaine-mariage00000053

La Pénitencebazaine-penitence00000058

 

 

 

 

 

 

 

bazaine-onction00000052L‘Onction de malades

bazaine-ordre0509L’Ordre