Qui peut être sauvé ? Les enseignements de Jésus, qui fixe la barre assez haute comme on l’a vu dans les évangiles de ces derniers dimanches, nous amènent à nous poser tout de même la question…

Dans la scène des dix lépreux qui crient vers Jésus, la guérison est la réponse inespérée au mal qui touche le monde, à son manque de salut. En prendre conscience, c’est déjà se pencher sur le malheur des autres. Jésus se montre compatissant et il exauce la demande des lépreux.

Celui qui demande doit cependant se mettre dans les dispositions de recevoir dans la foi ; de fait, les dix lépreux ont cru à la parole de Jésus.

Mais face à ce signe, Jésus attend une réaction. L’évangile pose la question de l’action de grâces, de la reconnaissance. Or, ne sommes-nous pas nous aussi l’objet de la compassion de Jésus par la foi, par l’espérance qui nous sont données, dans le pardon offert… ? Où est notre gratitude ?

L’évangile nous dit aussi que personne n’est exclu de la communauté, même pas par une telle maladie qui rend impur et indésirable socialement. Il se peut même que ceux qui sont le plus indésirables… soient finalement les plus légitimes à frapper à la porte parce qu’ils croient et rendent gloire à Dieu ! L’amour commande… et il est urgent de le faire connaître.

Père Richard ESCUDIER