Saint Jean nous présente en ce dimanche une scène de l’Evangile tout à fait étonnante, une scène qui se passe dans le Temple où Jésus prend une position très simple qui révèle à nouveau le visage du Père plein de miséricorde : on lui amène une femme coupable d’adultère. Ses accusateurs sont des scribes et des pharisiens, des personnes reconnues pour leur ferveur religieuse. D’après la loi de Moïse, cette femme doit être lapidée. Mais s’ils se tournent vers Jésus, c’est pour le piéger. S’il refuse de la condamner, il est en contradiction avec la Loi ; et s’il la condamne, il est en contradiction avec la miséricorde qu’il prêche.

Face à ce piège, Jésus opère un renversement en ouvrant un nouveau procès : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre ». Pendant que Jésus baisse les yeux et du doigt, écrit sur le sol, chacun examine sa conscience et se retire. Il reste Jésus, lui seul aurait eu le droit de condamner, mais il ne le fait pas : « Moi non plus, je ne te condamne pas, va et désormais ne pèche plus ». La menace de mort disparaît, le chemin d’une vie nouvelle s’ouvre pour cette femme.

Si le péché est un mal que nous devons combattre de toutes nos forces, le pécheur est quelqu’un qu’il faut guérir et sauver. Il a besoin qu’on l’aide à retrouver sa place dans la communauté chrétienne. La vie chrétienne est un combat de tous les jours contre les forces du mal. Mais pour ce combat, nous ne sommes pas seuls. Le Seigneur est avec nous pour nous montrer le chemin.

Père Joseph NGUYEN VAN Nam