(1 S 3,3b-10.19)

La vocation du jeune Samuel – dans la première lecture de ce dimanche – est assez emblématique. Dieu l’appelle comme il a déjà appelé Abram, Jacob, Moïse… mais il y a une nouveauté, Samuel est jeune et l’appel passe par la médiation du prêtre Eli.

« Retourne te coucher »

Il faut bien admettre que ce premier conseil n’est pas le plus avisé. D’autant moins qu’il est répété. Ce qui est admirable, c’est la répétition. L’erreur de jugement d’un prêtre ne saurait empêcher l’œuvre de Dieu de s’accomplir.

« Parle Seigneur ton serviteur écoute »

Non seulement Dieu continue d’appeler le jeune Samuel, mais c’est toujours la médiation d’Eli qui permet qu’il se mette à la disposition du Seigneur. Le contexte du récit est pourtant assez sévère sur le prêtre Eli et ses fils, et c’est lui qui est mis en accusation par la première révélation dont Samuel est porteur (1 Sm 3, 12).

Aujourd’hui encore l’appel de Dieu suppose la médiation de l’Église et de ses ministres. Non en raison de leur compétence personnelle ou de leur vertu mais par le choix du Christ qui les a établis. « La puissance de Dieu donne toute sa mesure dans la faiblesse » (2 Co 12, 9).

Père Vincent THIALLIER