Au cours des trois dimanches à venir, les catéchumènes qui seront baptisés lors de la vigile pascale vont vivre des scrutins. Le terme sonne étrangement, surtout en période électorale.
Ces scrutins signifient que les catéchumènes se placent sous le regard de Dieu, qui scrute, qui connaît les reins et les cœurs. Dans le langage biblique, les reins désignent le lieu d’où jaillissent les passions, tout ce qui est difficilement maîtrisable. Quant au cœur, c’est le lieu de l’unité et de la décision de la personne, le lieu de ses pensées et de son intelligence. Dire de Dieu qu’il scrute les reins et les cœurs, c’est dire qu’il nous connaît bien, et sans doute mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes.
Un Dieu qui sait tout, cela n’est pas forcément très engageant. Mais Dieu ne prend pas plaisir à nous épier. L’enjeu est ailleurs. Notre vie intérieure est parfois embrouillée, confrontée à des aspirations contradictoires dont on ne sait pas bien que faire. Le Seigneur peut nous aider à faire un peu d’ordre dans tout ce fatras. Au cours de ce Carême, c’est ce que nous demandons pour les catéchumènes, et pour nous avec eux.
Avec confiance, ils ouvrent leur cœur (…). Dans ton amour, délivre-les de leurs infirmités, rétablis leurs forces, étanche leur soif, accorde-leur la paix. (…) Montre à tes catéchumènes le chemin à suivre dans l’Esprit Saint, pour qu’en marchant vers le Père, ils t’adorent en vérité ».
Père Guillaume NORMAND