Dimanche 2 octobre, aura lieu le premier des quatre dimanches des sacrements de l’année. Après la messe de 10h30, une demi-heure d’échange et d’enseignement.
Le thème de cette année : la liturgie. Il a été choisi d’après les suggestions de la démarche synodale.
Qu’est-ce que la liturgie ? Que nous fait-elle vivre ? Autant de questions que nous approfondirons ensemble à la lumière de l’Écriture et de la Tradition.
Dimanche 20 novembre : 2e dimanche des sacrements
Dimanche 08 janvier : 3e dimanche des sacrements
Dimanche 19 mars : 4e dimanche des sacrements
Troisième Dimanche des sacrements
Le jour de l’Église
« “Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde” (Mt 28,20). Cette promesse du Christ continue à être entendue dans l’Église qui y trouve le secret fécond de sa vie et la source de son espérance. Si le dimanche est le jour de la résurrection, il n’est pas seulement le souvenir d’un événement passé : il est la célébration de la présence vivante du Ressuscité au milieu des siens. Pour que cette présence soit annoncée et vécue comme il convient, il ne suffit pas que les disciples du Christ prient individuellement et fassent mémoire intérieurement, dans le secret de leur cœur, de la mort et de la résurrection du Christ. En effet, ceux qui ont reçu la grâce du baptême n’ont pas été sauvés seulement à titre individuel, mais comme membres du Corps mystique qui font partie du peuple de Dieu. Il est donc important qu’ils se réunissent pour exprimer pleinement l’identité même de l’Église, l’ekklesía, l’assemblée convoquée par le Seigneur ressuscité, Lui qui a offert sa vie “afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés” (Jn 11,52). Ils sont devenus “un” dans le Christ (cf. Ga 3,28) par le don de l’Esprit. Cette unité se manifeste extérieurement lorsque les chrétiens se réunissent : ils prennent alors vivement conscience d’être le peuple des rachetés, composé « d’hommes de toute race, langue, peuple et nation” (Ap 5,9) et ils en témoignent devant le monde. Dans l’assemblée des disciples du Christ, se prolonge dans le temps, l’image de la première communauté chrétienne que Luc a voulu décrire de manière exemplaire dans les Actes des Apôtres, lorsqu’il écrit que les premiers baptisés “se montraient assidus à l’enseignement des Apôtres, fidèles à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières” (2,42). »
Jean Paul II, Le jour du Seigneur, Lettre apostolique 31 mai 1998, § 31.
« Ce que Caïphe disait là ne venait pas de lui-même ; mais, étant grand prêtre cette année-là, il prophétisa que Jésus allait mourir pour la nation ; et ce n’était pas seulement pour la nation, c’était afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. »
Évangile selon saint Jean, 11, 51-52
« Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : “Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau !” »
Apocalypse, 7, 8-10
- Dans notre société, comment comprenons-nous l’opposition entre le repli individualiste et le besoin fondamental d’être avec les autres ?
- En quoi le rassemblement des chrétiens chaque dimanche pendant une heure environ manifeste-t-il l’Église comme une communion ? comme le Corps du Christ ? comme lieu où s’accomplit l’œuvre de Dieu ?
Deuxième dimanche des sacrements
« L’admirable échange »
« Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bonté le pain que nous te présentons, fruit de la terre et du travail des hommes ; il deviendra pour nous le pain de la vie. Béni soit Dieu, maintenant et toujours.
Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a voulu prendre notre humanité.
Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bonté le vin que nous te présentons, fruit de la vigne et du travail des hommes ; il deviendra pour nous le vin du Royaume éternel. Béni soit Dieu, maintenant et toujours.
Le cœur humble et contrit, nous te supplions, Seigneur, accueille-nous : que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi, Seigneur notre Dieu. [cf. Dn 3,40]
Lave-moi de mes fautes, Seigneur, et purifie-moi de mon péché. [cf. Ps 50,4]
Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout-puissant. Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église.
Prions ensemble, au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Église. Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».
Missel Romain, préparation des dons
« Souviens-toi, Seigneur, de tes serviteurs et de tes servantes et de tous ceux qui sont ici réunis, dont tu connais la foi et l’attachement. Nous t’offrons pour eux, ou ils t’offrent pour eux-mêmes et tous les leurs ce sacrifice de louange, pour leur propre rédemption, pour la paix, et le salut qu’ils espèrent ». (Prière eucharistique I)
« Que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire ». (Prière eucharistique II)
« Regarde, Seigneur, Celui qui s’offre dans le sacrifice que toi-même as préparé pour ton Église, et, dans ta bonté, accorde à tous ceux qui vont partager ce Pain et boire à cette Coupe d’être rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps, pour qu’ils deviennent eux-mêmes dans le Christ une vivante offrande à la louange de ta gloire ». (Prière eucharistique IV)
- Dans la liturgie eucharistique : Qui offre ? Qui est offert ? À qui ?
- Pour moi, que signifie « s’offrir » à Dieu ? « Devenir une vivante offrande à la louange de [la] gloire » du Père ?
Premier dimanche des Sacrements
Qu’est-ce que la liturgie ?
« Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra ».
Évangile selon saint Matthieu 6,6
« [Après la résurrection, Jésus] les emmena [les disciples] au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit. Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem en grande joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu ».
Évangile selon saint Luc 24, 50-53
« Israël a appris à adorer Dieu de la façon voulue par Lui. Cette adoration lui est rendue principalement dans une “liturgie”, c’est-à-dire une forme de culte minutieusement réglée. Mais elle ne se limite pas à cela : la vie en conformité avec la volonté de Dieu en fait également partie et en est l’indispensable composante. (…) Le “culte”, considéré dans toute son ampleur, dépasse l’acte liturgique. Il embrasse l’ordonnance de l’existence humaine dans son entier, au sens où l’évoque saint Irénée : “La gloire de Dieu c’est l’homme vivant, mais la vie de l’homme est la vision de Dieu” (Adv. Haer. IV 20,7). C’est la vie même de l’homme, l’homme vivant, l’homme juste, qui constitue l’adoration, le véritable culte rendu à Dieu. Toutefois, l’existence de l’homme ne devient vie que si elle tire sa forme du regard qu’il porte sur Dieu. Le rôle du culte est précisément de nous faire entrer dans ce regard et de nous conduire à vivre de cette vie qui glorifie Dieu. (…) Sans cette ouverture vers le ciel, notre vie ne serait qu’une existence emmurée et vide ».
- Ratzinger, L’esprit de la liturgie, Ad Solem, p.16.18.
« (…) Il n’y a qu’un seul acte de culte parfait et agréable au Père, à savoir l’obéissance du Fils dont la mesure est sa mort sur la croix. La seule façon de participer à son offrande est de devenir des “fils dans le Fils”. C’est le don que nous avons reçu. Le sujet qui agit dans la Liturgie est toujours et uniquement le Christ-Église, le Corps mystique du Christ ».
Pape François, Lettre apostolique Desiderio desideravi, n°15
- L’Évangile met en lumière la nécessité de la prière personnelle et de la prière commune. Comment la prière commune nourrit-elle ma vie de prière ?
- “C’était une belle Messe” : quel sens donner à cette expression couramment utilisée ?
- En quoi notre baptême nous fait-il participer à l’offrande du Christ à son Père et nous donne-t-il la capacité de faire de notre vie une « vivante offrande à la louange de sa gloire » (cf. prière eucharistique IV) ?