Les chrétiens seraient-ils bien présomptueux de vouloir être le sel de la terre ou la lumière du monde ? Au vu des médias aujourd’hui, la situation de notre Église ne nous est pas flatteuse ! Pour qui nous prenons nous ?
C’est pourtant ce que nous demande le Christ. En fait, c’est plutôt ainsi qu’il voit ses disciples qui le suivent, lors de son discours sur la montagne : « Vous êtes le sel de la terre…. Vous êtes la lumière du monde » ! Mais toutes ces déceptions, ces critiques justifiées à l’égard de l’Église ne manifestent-elles pas une attente au cœur de chacun ? Attente d’une révélation transformatrice de notre humanité, mais qui serait au-delà de nos intelligences, de nos forces ?
Car oui, l’humanité a du goût, mais elle aurait besoin d’un peu de sel pour être révélée dans la dignité de chaque homme. Ce peut être aussi simple qu’un regard, un sourire. Oui, dans l’obscurité de notre actualité, le monde recherche un phare, une lumière qui nous conduisent vers le salut et nous donne une raison d’espérer : ce peut être parler de notre foi.
Cette responsabilité, nous ne la portons pas seule, ni à la force de notre poignet ! Nous avons cette lumière que le Christ fait briller dans nos cœurs, pour que « en voyant ce que nous faisons de bien, les hommes rendent gloire à Dieu ». (Relire Isaïe 58,7 : « Partage ton pain avec celui qui a faim, accueille chez toi les pauvres sans abri… »).
Alors demandons la grâce d’ouvrir largement nos cœurs, pour qu’ils accueillent cette lumière et la fassent rayonner parmi tous les hommes.
Bertrand CAVALIER, diacr