Alors que Jésus vient de guérir un aveugle-né un jour de sabbat à la piscine de Siloé, les pharisiens sont scandalisés. Ils ne veulent reconnaître en lui le Messie.
Jésus déclare « je suis venu pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles ». Qu’est-ce à dire ? Les pharisiens sont forts de leurs certitudes d’être purs, d’être dans la vérité en s’en tenant scrupuleusement à la loi de Moïse, au respect du sabbat. Mais alors, enfermés dans leur suffisance, ils restent dans leur péché, ils ne peuvent voir les merveilles du salut.
Jésus est venu apporter la lumière pour ceux qui demandent à voir, il vient nous libérer de nos péchés si nous laissons de côté notre propre suffisance, si nous laissons s’ouvrir notre cœur de pauvre. Alors nos yeux peuvent s’ouvrir pour découvrir les merveilles de la création, découvrir la joie d’une relation vraie, la joie de consoler, d’être consolé par des frères. La joie de reconnaître le Christ dans le pauvre, dans l’homme souffrant. Et aussi la joie de l’action de grâce devant la miséricorde, le pardon échangé, la tendresse du Seigneur dans notre cœur.
Seigneur, ouvre mes yeux, que je vois déjà ta lumière sur le chemin de Pâques.
Bertrand CAVALIER, diacre