La Parole vivante, c’est Jésus lui-même. Croire à la Parole c’est croire en Jésus, c’est lui permettre de venir en nous.
Mais ce n’est pas toujours facile de croire à la Parole. Car cette Parole est efficace, elle veut nous transformer. C’est une chose de dire « oui, je crois » dans nos célébrations liturgiques des sacrements, ou dans le Credo. C’en est une autre d’ouvrir son cœur pour se laisser transformer par elle.
Cette parabole des envoyés à la vigne (Mt 21, 28-32) nous concerne : elle nous montre deux chemins de réponse à la Parole : celui des pharisiens qui s’estiment suffisamment justes pour mériter d’être sauvés.
Et le chemin de ceux qui, ayant d’abord refusé d’écouter la Parole, en viennent à se repentir et acceptent d’ouvrir leur cœur à la Parole qui les transforme : alors, se repentir, c’est accepter de changer sa vie.
C’est aussi comme d’écouter l’appel à nous tourner vers les pauvres, en disant « oui, c’est bien, c’est nécessaire. Mais ce n’est pas pour moi ».
Ou bien de dépasser le mur d’indifférence et nous laisser toucher au point de changer notre regard, notre comportement, sortir de notre indifférence dans laquelle nous veillons à nous protéger : « ce que vous avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). C’est bien là le chemin du salut qui nous donne de découvrir la tendresse et la miséricorde du Père.
Bertrand CAVALIER, diacre