La solennité de la Sainte Trinité vient compléter le cycle de l’Incarnation, de la Rédemption et du don de l’Esprit Saint. Ce mystère d’un seul Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit, reconnues comme distinctes dans l’unité d’une seule nature, est un défi à la raison.
L’Église affirme que, non seulement, c’est un mystère qui n’est connu que par révélation, mais que « même révélé, il ne peut pas être pénétré par l’intelligence créée ». Est-ce à dire que nous professons des réalités qui nous dépassent ? Oui, dans la mesure où « la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence » ne nous sera pleinement accessible qu’après notre mort. Mais nous y avons déjà accès par la grâce des actes croyants que nous posons. A chaque fois que nous participons à un acte liturgique « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit », nous célébrons une alliance indéfectible et performative à laquelle nous avons accédé par les trois sacrements de l’initiation chrétienne que sont le baptême, l’eucharistie et la confirmation.
Rendons grâce pour ce don de l’Esprit qui rend Jésus présent dans nos vies, louons le Fils qui s’offre à nous par le mystère de l’Eucharistie, célébrons la manifestation du Père par le don de la vie qui nous a été fait et qui est appelé à prendre peu à peu forme surnaturelle.
Jean-Christophe NORMAND, diacre