« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force » (Dt 6, 2-6)
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lv 19, 18)
Ces deux commandements repris par Jésus sont bien connus par les juifs : ils se trouvent dans le livre du Deutéronome pour l’un, dans le Lévitique pour l’autre. Nous aussi, nous les connaissons bien, trop bien sans doute : ils peuvent nous paraître évidents. Jésus prend soin de les associer tous les deux, alors que le scribe qui l’interroge ne reprend que le premier. Et Jésus lui déclare qu’il n’est pas loin du Royaume. Quelle distance, donc ?
Et nous, comment voyons-nous ces deux commandements d’amour ? Comment les vivons-nous l’un et l’autre ? Le risque est en effet de les dissocier :
– dans notre piété, nous risquons d’oublier que chaque homme est créé à l’image de Dieu et que nous ne choisissons pas le prochain en souffrance qui a besoin de notre aide, de notre accueil, de notre bienveillance, de notre sourire.
– et inversement, nous risquons d’oublier que la charité est un don de Dieu : notre générosité, notre action pour notre prochain réclament d’être habitées par la présence, la tendresse du Seigneur. C’est alors que notre attention pour celui qui souffre à côté de nous sera signe de cet amour du Seigneur dont il a tant besoin. Car c’est aussi cela aimer son prochain : lui faire connaître l’amour du Seigneur.
Bertrand CAVALIER, diacre