Dimanche dernier, l’évangile prenait des couleurs apocalyptiques qui avaient de quoi nous inquiéter. Et Jésus nous demandait de prier et veiller pour être prêts le jour du Salut, et nous exhortait à l’espérance.

L’évangile d’aujourd’hui nous donne le chemin de cette espérance : l’exhortation de Jean le Baptiste à nous convertir, c’est-à-dire à rejoindre l’Alliance avec le Seigneur, à signer cette conversion dans le baptême dans le Jourdain pour le pardon de nos péchés. L’évangéliste prend soin de préciser le contexte historique où survient cet appel de Jean : un contexte bien compliqué pour le peuple juif, empêtré dans son espérance messianique, son espérance d’une libération de l’occupant romain et les luttes de pouvoir.

Notre société contemporaine n’est-elle pas empêtrée aussi dans sa course aux idoles du matérialisme, du progrès, des idéologies, des luttes de pouvoir, mais aussi des addictions diverses ? Et cependant, elle exprime une recherche d’espérance, dans ce besoin de retrouver un climat de paix, de communion dans notre pays, comme l’illustre la réouverture de notre Cathédrale.

Le discours de conversion de Jean-Baptiste est aussi pour nous l’occasion de retrouver l’alliance avec le Seigneur qui nécessite de reconnaître nos péchés, les confier à sa Miséricorde, accueillir cette Bonne Nouvelle de la venue du Sauveur qui veut nous combler de son amour et de sa paix. Mais cette Bonne Nouvelle nécessite d’être partagée spécialement avec ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui souffrent, qui ont froid, qui sont seuls : c’est notre chemin vers la fête de Noël.

Bertrand CAVALIER, diacre