Mt 25, 1-13
Le changement de la traduction liturgique du Notre Père, qui
entrera en vigueur le dimanche 3 décembre, nous donne l’occasion
de nous pencher sur ces mots qui constituent le cœur de la prière
chrétienne.

« Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste,
lui aussi, l’a appris à ses disciples » (Lc 11,1). Il peut nous arriver de
nous dire que nous ne savons pas prier comme il faut, que nous ne
savons pas quoi dire dans notre prière. En nous donnant le Notre
Père, Jésus vient au secours de notre faiblesse : nous pouvons
sans cesse revenir à cette prière qui résume toutes les prières.
Saint Augustin souligne que le Notre Père contient toutes les prières
qui sont contenues dans l’Ecriture, notamment les Psaumes.
Cette prière est le cœur de la prière de l’Eglise. Dans la
liturgie, nous la prions trois fois par jour. Aux laudes et aux vêpres,
le chant des psaumes nous fait monter jusqu’au Notre Père, qui est
comme l’aboutissement de l’office. A la messe, le Notre Père se
situe après la prière eucharistique dite par le prêtre : toutes les voix
de l’assemblée s’unissent alors, et expriment déjà la communion qui
sera reçue quelques instants plus tard.

En nous apprenant à dire « Notre Père », Jésus nous révèle
son cœur de Fils, et il nous associe à ce mouvement dans lequel il
est entièrement tourné vers le Père. Il nous fait entrer dans sa
propre filiation, puisque son Père est aussi le nôtre.

Père Guillaume NORMAND