Deuxième Journée
Très belle visite ce matin, guidée par un franciscain Père Antonello, natif d’Assise, formé en France. A partir de la vie de Saint François, Il nous a fait une visite de la basilique et une rayonnante catéchèse.
Chacun a pu revoir là, à son rythme, les lieux, notamment une exposition sur les travaux effectués après le tremblement de terre de 1997. Chacun a eu à cœur de porter, devant la tombe de Saint François, les intentions de la paroisse.
Après le déjeuner, guidés par notre curé, nous avons cheminé dans les ruelles de la ville retrouvant quelques lieux de la vie de Saint François illustrés par les fioriti.
Notre promenade se termine à la basilique Sainte-Claire où nous retrouvons les jeunes, jamais en panne d’enthousiasme.
Messe au dessus du tombeau de sainte Claire où nous avons aussi déposé les intentions de la paroisse.
Nous croisons plusieurs paroisses parisiennes aussi en pèlerinage à Assise.
Troisième jour : Mercredi
Dès le petit déjeuner avalé, nous nous dirigeons vers les Carceri, lieu propice à la méditation, et au silence. C’est le lieu où Saint François et ses premiers compagnons aimaient se retirer.
En y montant, nous ressentons non seulement la peine de la marche sur le chemin mais l’exultation de découvrir cet ermitage qui débouche sur un petit cloître qui surplombe la vallée.
Dans la montée, nous sommes rattrapés par le groupe de jeunes. Tous ensemble, nous assistons à la messe dans la petite chapelle.
Après le déjeuner, nous rejoignons Saint Damien, situé au sud de la vieille ville d’Assise. Saint François y construit une chapelle en 1205 en interprétant une demande qu’il aurait reçu du Christ en croix. Chapelle et bâtiment adjacent sont devenus le premier couvent des « pauvres dames » les compagnes de Sainte Claire.
Nous terminons les visites à Rivo-Torto où il ne reste d’authentique que le petit ruisseau qui serpente à travers la plaine.
Dans chacun des lieux, nous écoutons non seulement les enseignements de nos Pères mais les travaux de recherches de pèlerins de Saint Séverin (le baiser au lépreux, le cantique des créatures….).
Nous regagnons l’hôtel pour le dîner.
Chaque soir, notre curé rejoint le groupe de jeunes qui est installé au camping pour partager le repas.
Quatrième jour : Jeudi
Le groupe est le lieu où s’applique le mystère de la fraternité initiée par François, créateur de la vie fraternelle.
Dès le matin, nous prenons la route, à 2 heures au sud d’Assise pour Greccio, couvent accroché au flan de la montagne, ce Bethleem franciscain.
C’est le couvent de la célébration de Noël en 1223 pour François.
François l’aimait car il voyait ce couvent riche de pauvreté.
La route nous permet de contempler d’un côté la vallée Rietti et son cirque de montagnes avec des neiges éternelles, de l’autre côté » la vallée de la Nera ;
François avait une dévotion particulière pour le mystère de l’incarnation et donc la fête de Noël.
C’est à lui que l’on doit l’idée de reproduire la crèche après avoir demandé l’autorisation du Pape.
Nous montons donc à la terrasse de l’ermitage où sont rassemblés les vestiges de plusieurs époques de vie franciscaine.
Père de Thalouet célèbre la messe dans l’ermitage primitif bâti au long de la roche.
Nous nous restaurons dans un lieu très bucolique avant de visiter le couvent de Fonte Colombo où François rédigea la seconde règle de l’Ordre qui fût approuvé par le pape Honorius III, d’où le nom de « Sinaï franciscain » donné à ce lieu.
Nous terminons par l’ermitage de Poggio Bustone avant de regagner Assise.
Là nous filons retrouver le groupe de jeunes au camping.
Dîner dans un restaurant, suivi d’un spectacle sur Saint François, monté par les jeunes.
Une partie du groupe regagne l’hôtel en car tandis que les autres digèrent en marchant à travers la ville.
Hélas, les motorisés mettront le double de temps car le car a été coincé dans les rues étroites d’Assise par des voitures mal garées.
Demain, nous quittons Assise
Cinquième jour : Vendredi
Nous démarrons la journée par un parcours piétonnier sur des dalles gravées au nom des donateurs qui nous fait quitter Assise, malgré un ciel digne des fresques de l’Angélico pour une célébration avec les jeunes dans la crypte de la Portioncule de sainte marie des Anges.
Le groupe d’Agape restera encore une journée à Assise et reprendra le car ce soir à 23h pour une arrivée à Saint Séverin samedi soir à 18h environ.
A la demande de François, le Pape accepte d’accorder une indulgence sans contrepartie malgré l’opposition ferme des cardinaux. Et le Pape remet en main propre tous les textes confirmant ce cadeau.
Les jeunes offrent un rapp ou un slam gestuel conviant les anciens à les accompagner.
Une route très brève, sous un soleil déjà estival, nous mène à Perouse où grâce à des escalators fabuleux, nous atteignons rapidement le cœur de la ville.
Après un déjeuner copieux et non moins raffiné, nous pouvons contempler la place avec la fontaine Maggiore à double bassins de sculptures représentant les signes du zodiaque et les saisons.
Hélas, nous sommes contraints de quitter la ville sans voir la cathédrale (portes closes).
Nous cheminons vers le sanctuaire de l’Alverne qui se situe à 1128m d’altitude dans les massifs montagneux dominant la haute vallée du Tibre ; ici on évoque certains événements de la vie de François, en particulier les stigmates.
François s’était lié d’amitié avec un faucon dans ce lieu propice à la prière, au silence, à l’intériorité. Comme François, on peut y méditer la parole de Dieu et se livrer à la douceur de la contemplation céleste.
sixième jour : Samedi
Nous nous réveillons dans ce lieu, l’ermitage d’Alverne, où François fut conduit par la divine providence deux ans avant sa mort, le 17 septembre 1224.
Francesco méditait ici sur les souffrances du Christ. Que de fois on l’avait vu pleurer en y pensant ! Ce jour-là les bras en croix il disait : « Seigneur Jésus, je voudrais, avant de mourir, ressentir les stigmates de ta passion. » Et Francesco se sentit « changé en Jésus ». Il vit descendre du ciel un Séraphin (un Ange) avec six ailes rayonnantes. Le Séraphin portait sur lui l’image d’un homme crucifié. François ressentit à la fois un bonheur divin inimaginable et une horrible douleur. A la fin de la vision Francesco vit des trous dans ses mains et dans ses pieds. Le sang coulait…. Jésus avait marqué en Francesco » les stigmates » de sa passion.
C’est vers la même période que son corps fut tourmenté par diverses maladies plus violentes qu’auparavant. Depuis déjà plus de 18 ans, il n’avait accordé à sa chair aucun repos. Mais il voulait avec une telle force le salut des âmes, il désirait si intensément gagner à Dieu son prochain que, hors d’état de marcher, c’est à dos d’âne qu’il parcourait souvent le pays. Il contracta alors une très grave maladie.
L’obéissance lui fit avoir recours à la médecine. Mais le mal faisait son œuvre. Accablé sur son lit de souffrances, il composa à cette époque le cantique des créatures.
Une nuit il dicta à son confesseur : écris « Je bénis mes frères, tous ceux de maintenant et tous ceux qui rentreront dans l’ordre jusqu’à la fin du monde. Qu’ils s’aiment les uns les autres comme je les ai aimés et que je les aimerais encore. Qu’ils aiment et honorent Dame Pauvreté et obéissent fidèlement aux prélats et aux prêtres de notre Sainte Mère l’Eglise. »
On ramena Francesco à Assise au palais de l’évêque. Il apprit par son médecin qu’il ne lui restait que quelques semaines à vivre. Il ajouta à son cantique du soleil un couplet sur la mort corporelle. Il voulait aussi que frère Léon et frère Ange chantent le cantique près de lui. Claire suppliait François de revenir la voir mais il ne pouvait pas, il était trop faible. Il lui envoya une lettre d’adieu avec sa bénédiction. Il dicta ensuite le testament, où il rappelle qu’il est « un pauvre homme ignorant et simple d’esprit ».
Nos pasteurs clôtureront ce pèlerinage par une messe d’action de grâces dans ce lieu porteur de paix intérieure.
Tout juste restauré et servi par des hospitaliers, nous reprenons la route pour Florence pour atterrir devant notre chère paroisse « Saint Séverin ».
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