Notre monde est traversé par des pulsions de mort. Le récent vote du Parlement en faveur de l’inscription dans la constitution d’un droit à l’avortement l’a tristement illustré.
Ce monde, l’Évangile le travaille à la manière d’un ferment. La vie est à l’œuvre, nous en sommes les artisans : nous rendons grâce à Dieu pour la création confiée à l’homme, à sa sagesse et à son travail ; nous rendons grâce pour chaque vie humaine, au croisement de l’amour créateur de Dieu et de l’amour procréateur des parents, nous voulons protéger ce don merveilleux de la vie, de sa conception à sa mort naturelle, y compris et surtout la vie des plus faibles, y compris et surtout des personnes handicapées, malades, diminuées par l’âge ou les infirmités ; nous croyons que Dieu prépare pour chacun une vie au-delà de la mort, une vie de ressuscité, par le Christ, avec lui et en lui, dans la communion glorieuse de l’Esprit Saint.
Tous ces mots ont un contenu, celui de notre foi, celui de notre espérance, celui de notre amour de Dieu et du prochain, de la terre et du ciel. Et ce contenu implique un engagement, une conversion résolue. Le carême nous invite à quitter les chemins de mort, les chemins du péché qui conduit à la mort, pour aller vers la vie à travers la pâque du Christ. Nous avons part à sa passion pour mériter d’avoir part à sa gloire. Tel est le don infiniment généreux de Dieu, du Dieu vivant qui fait vivre !
Père Francis DE CHAIGNON