Brouhaha. Chacun émet son opinion en parlant plus fort que les autres. Epuisante cacophonie des voix discordantes où chacun cherche à avoir raison.
Une voix forte et claire se fait entendre. C’est celle du bon pasteur. Une voix qui se distingue des autres, car elle n’utilise pas les artifices des mercenaires. Posté sur la route, à la jonction des chemins (cf. Pr 8,1), le bon pasteur proclame le droit, sans crier ni hausser le ton (cf. Is 42,2). Il appelle chacun par son nom. « Lazare ! » : et le fait sortir de son tombeau. « Marie ! » : et lui fait découvrir la joie de la résurrection. « Simon, fils de Jean ! » : et lui pardonne son reniement, le constitue berger de ses brebis.
A l’heure où les voix de mercenaires veulent séduire ou s’imposer, celle du bon pasteur se met au service de la vie de ceux qu’il appelle, afin qu’ils aient la vie en abondance. Chacun de nos noms repasse inlassablement sur les lèvres de Dieu qui ne cesse de nous appeler.
Chaque histoire est singulière, chaque appel est particulier. En ce dimanche du bon pasteur, nous portons spécialement dans notre prière ceux que Dieu appelle à lui dans le sacerdoce, pour servir dans l’amour Dieu et leurs frères.
Père Guillaume NORMAND