Les textes de notre 5ème dimanche de Carême prennent le contre-pied de bien des débats actuels sur le rapport à la vie, ou plus précisément à la mort. Alors que nous n’avons jamais connu une telle abondance de services et de soins pour guérir et soulager, nous entendons dire que le droit à mourir serait une avancée sociale ou encore que, avec la proposition de loi à venir sur l’aide à mourir, « on regarde la mort en face ». Comment en sommes-nous arrivés là ?
Jésus a une attitude résolument inverse : il est tourné vers la Vie et, avec ce cri « Lazare, viens dehors », il renverse les préjugés (« Seigneur, il sent déjà ») et nous adresse une magnifique invitation à croire en sa manifestation glorieuse. Pour nous, chrétiens, la réponse la plus adéquate est sans doute celle de la compassion, de la prière et du témoignage d’une foi assertive et affirmée contre toutes les forces qui voudraient éteindre la vie au prétexte qu’elle n’en vaut pas la peine.
En réalité, la vie ne s’arrête jamais et vouloir s’en priver, revient à éteindre une lumière qui nous a été donnée par un autre. Serions-nous plus avisés que notre Seigneur pour présumer de qui ou de quoi peut mériter de vivre encore un peu, ou non ? A méditer dans la prière pour nos derniers jours du Carême !
Jean-Christophe NORMAND, diacre