Le troisième dimanche de l’Avent est marqué par la joie. Joie prophétique de Sophonie : « Pousse des cris de joie, fille de Sion ! De tout ton cœur, bondis de joie, fille de Jérusalem ! » Et joie apostolique de saint Paul aux Philippiens : « Frères, soyez toujours dans la joie ! Le Seigneur est proche ! »

Mais avons-nous le droit de nous réjouir et d’inviter à la joie, dans le monde tel qu’il est ? La joie n’est-elle pas indécente quand tant d’hommes, de femmes et d’enfants souffrent et meurent ?

Réagissons à cette mauvaise conscience : comme si la tristesse réelle du monde, du péché, du mal, de la mort nous retirait la certitude du salut et de la joie qu’il apporte ! Le salut donné par Dieu va à la rencontre de la tristesse du monde pour la vaincre ; la joie est le fruit du salut ; la joie est urgente ; la joie est plus que jamais nécessaire.

Accueillons sans réticence la joie comme un don de Dieu. La joie de Noël est bonne et légitime : Dieu naît parmi les hommes, Dieu est là, Dieu sauve le monde !

Annonçons cette joie, semons la joie au même titre que la paix, ce sont les deux cadeaux précieux que nous apporte la naissance de l’Enfant, soyons artisans de joie comme de paix, le monde en a plus que jamais besoin.

Père Francis DE CHAIGNON