On ne se lasse pas de lire le récit du premier signe du Christ tel qu’il est décrit dans l’évangile de Jean.

Dans l’ordinaire d’un événement festif que nous avons tous connu, un miracle stupéfiant et pourtant connu de quelques initiés seulement (ceux qui servaient), se produit. Dans le brouhaha des convives que nous imaginons, le lecteur est témoin d’un échange intime entre une mère et son fils qui entraîne un passage à l’acte. Le premier signe ainsi manifesté, scelle l’engagement des premiers disciples à suivre Celui qu’ils appellent désormais « Maître ».

En méditant cet évangile, je suis invité(e) à chercher, dans l’ordinaire de ma vie, la manière dont le Christ ressuscité se rend présent à moi. Suis-je disponible et disposé(e) à écouter la recommandation de Marie qui déclare : « tout ce qu’il vous dira, faites-le » ? Vais-je, tout comme le maître du repas, me laisser surprendre par l’Eucharistie, source et sommet de ma vie chrétienne ? Notre vie n’est-elle pas appelée à s’épanouir dans une intimité avec le Christ toujours plus intérieure et confiante ? Bienheureux sommes-nous en vérité si nous reconnaissons que nos années, tout comme le bon vin, gagnent en qualité et en saveur, laissant peu à peu éclore la saveur d’un parfum délicat et inimitable : celui de notre sainteté en devenir. Amen !

Jean-Christophe NORMAND, diacre