Et ne nous laisse pas entrer en tentation
C’est toujours une demande confiante adressée au Père, par laquelle nous reconnaissons à la fois notre faiblesse et la puissance
de Dieu, capable de nous retenir sur le chemin de la tentation. Cela suppose la vigilance dans la prière.
La nouvelle traduction cherche à rendre le verbe composé, “εἰσφέρω” par une périphrase qui suggère à la fois le mouvement
vers (préposition “εἰσ”) et l’accès à quelque chose (un des sens de “φέρω”), ce qui est assez difficile à traduire par un seul verbe, comme
soumettre.
Mais délivre-nous du mal.
Cette demande fait écho à la grande prière sacerdotale de Jésus (Jean 17), « je te prie de les garder du Mauvais ». Le mal dont il est question n’est pas une abstraction, mais désigne le Satan, l’ange qui s’oppose au dessein de Dieu. Entrer dans la prière du Seigneur, comme des fils, c’est entrer dans le combat que le Fils unique du Père est venu livrer par son incarnation : « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1, 11).
Père Vincent THIALLIER
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