Le 1er avril, jour des plaisanteries et des canulars. Jour étrange : les crédules se laissent berner par toutes sortes de fables inventées, alors que les plus méfiants auront du mal à accepter une parole vraie, sous prétexte que c’est le jour des farces…

Cette année, Pâques tombe le 1er avril. Cette coïncidence de calendrier peut nous aider à nous représenter ce qui s’est passé au matin de la Résurrection de Jésus. Il apparaît à Marie-Madeleine, qui
l’annonce aux disciples ; mais ils refusèrent de croire (Mc 16,11). Il se manifeste aussi à deux d’entre eux, qui l’annoncent encore aux autres, mais ils ne les crurent pas non plus (Mc 16,13). Dire que celui qu’ils avaient vu mort est désormais vivant : voici bien quelque chose qui sonne comme une blague de mauvais goût.

Et pourtant. L’inouï s’est produit. Le Christ a vaincu la mort, il nous a ouvert les portes de la vie. Depuis deux mille ans, dans le monde entier, des hommes et des femmes accueillent dans la confiance cette joyeuse annonce, qui pourtant n’est pas matériellement vérifiable.

Le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Ecritures, et il fut mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Ecritures, et il est apparu à Pierre puis aux Douze. Voilà notre Evangile. Christ est ressuscité, alléluia !

Père Guillaume NORMAND