La semaine sainte est le point culminant de l’année liturgique. Jour après jour, elle nous fait entrer dans le cœur de la foi chrétienne, la passion, la mort et la résurrection de Jésus. Elle est un chemin, une expérience transformante qui vaut la peine d’être vécue.
On y entre par le porche du dimanche des rameaux, en mettant nos pas dans ceux du Christ qui entre dans Jérusalem. Étonnante célébration qui nous fait passer de l’allégresse et la joyeuse acclamation lors de la bénédiction des rameaux à la profondeur de la lecture de la Passion.
La messe nocturne du jeudi saint nous rend présent au dernier repas que Jésus a partagé avec ses disciples. Il y manifeste le service qu’il est venu accomplir en lavant les pieds de ses disciples. Il institue l’eucharistie pour nous nourrir de sa vie et nous rassembler en communiant à son corps livré pour nous. Dans la nuit, nous souvenant de son agonie au jardin des oliviers, nous veillons avec lui.
Vendredi saint. C’est le don ultime que Jésus fait pour nous. Au long du chemin de croix dans les rues du quartier, au cours de l’office de la Passion au cours duquel nous vénérons la Croix, nous pouvons lever les yeux vers la Croix, sommet de notre terre, et déposer devant elle ce que nous ne pouvons porter seuls.
Samedi saint. C’est « le jour d’après », le jour du grand repos et du grand silence sur toute la terre.
Tout est alors prêt pour que nous nous laissions surprendre.
Père Guillaume NORMAND