La Conférence des évêques de France a indiqué que onze anciens évêques étaient sous le coup de signalements ou d’enquêtes devant la justice civile ou canonique. Ces nouvelles révélations sur les abus sexuels dans l’Église ont provoqué un émoi considérable pour les catholiques de France.
Devant cette vérité douloureuse, nous sommes invités non seulement à la prière, mais aussi à la conversion. « Car nous avons péché, quand nous t’avons quitté, nous avons fait le mal : en tout, nous avons failli » (Dn 3, 29). Oui, la supplication dans la détresse d’Azarias en exil à Babylone nous invite à reconnaître notre péché et à être vigilant également : « Si l’Église est faite de pécheurs, elle doit veiller à ce que ces pécheurs n’usent pas de leur statut ecclésial pour faire du mal et atteindre particulièrement des personnes fragiles ou vulnérables ou rendues vulnérables. Elle doit accompagner les éventuels coupables avec miséricorde, mais elle doit aussi et surtout commencer par protéger les jeunes et les moins jeunes et soutenir celles et ceux qui auraient été victimes en son sein » (Mgr Éric DE MOULINS-BEAUFORT, archevêque de Reims, Président de la Conférence épiscopale, déclaration du 7 novembre 2022).
Dans ce temps de détresse où nous sommes, les paroles de l’Apôtre Paul nous réconfortent et nous encouragent à avancer : « Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres. Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur de l’Esprit, servez le Seigneur, ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière » (Rm 12,10-12).
Père Joseph NGUYEN VAN NAM