Pâques, Résurrection du Seigneur Jn 20, 1-9
Cette affirmation de foi que nous proclamons avec le Symbole des apôtres est associée à la résurrection le troisième jour. L’antique profession de foi romaine, nous permet de méditer sur cette étape singulière du samedi saint.
Il nous faut passer par la tradition biblique du Shéol (ou Hadès — traduit par enfers au pluriel). « Rendez-vous de tous les vivants » (Job 30, 23) ce lieu souterrain est envisagé comme privation de la lumière divine. Y descendre après une vie longue est comblé est le sort commun, mais voir ses portes s’ouvrir pour entrainer un enfant ou un homme en pleine vigueur apparaît comme un scandale pour le croyant (Psaume 87-88).
Jésus bouleverse cette représentation. Il subit la puissance de la mort en même temps qu’il triomphe sur elle. Et il entraine à sa suite ceux qui sont prisonniers de ce séjour : « L’heure vient où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendus vivront» (Jean 5, 6).
Les icônes orientales de la résurrection représentent le Christ dans ce gouffre profond, foulant aux pieds les portes éventrées. Les plis de sa tunique suggèrent un mouvement descendant, en même temps qu’il saisit la main d’Adam pour l’entraîner vers le haut. L’abaissement commencé avec l’incarnation touche à son terme. Désormais les portes du shéol sont détruites. Tout homme est invité à suivre le Christ, « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14, 6) pour aller vers le Père.
Père Vincent THIALLIER
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