Pour ces deux disciples qui rentrent chez eux après la Pâque à Jérusalem, la situation est catastrophique : ce Jésus porteur de leurs espoirs messianiques a été mis à mort sur la Croix dans de terribles souffrances. Et voilà ce compagnon inconnu qui les rejoint dans leur marche et leur explique les Écritures de manière passionnante. Ils veulent le retenir et l’invitent à leur table.
« Il entra donc pour rester avec eux. »
Soudain, ils reconnaissent Jésus à sa manière de bénir, de rompre et de donner le pain. Leur cœur est enflammé ! Mais il disparaît à leurs yeux. Pourtant, ils ne sont pas déçus : les deux disciples retournent tout joyeux à Jérusalem pour annoncer que Jésus est vivant. Voilà qui est étrange, mais qui s’explique si nous comprenons qu’ils viennent de vivre une Eucharistie comme lors de la Cène, qu’ils ont pu manger ce pain, corps de Jésus, que la vie de Jésus est en eux, comme pour nous lorsque nous participons à une Eucharistie : « Il reste avec eux », comme il reste avec nous. Il nous nourrit de sa vie, lors des Eucharisties, lorsque nous écoutons les Écritures, mais aussi lorsque nous portons attention et secours à notre prochain.
Christ est vraiment ressuscité, il nous emplit de sa paix, de sa joie. Nous aussi, il nous réchauffe le cœur. Il nous envoie porter la nouvelle de son amour qui a vaincu la mort, de la miséricorde de son Père qui nous relève de nos chutes, de nos échecs, de nos manques d’amour.
Bertrand CAVALIER, diacre