Il est plusieurs manières d’entrer dans un nouveau temps liturgique. En ce temps de l’Avent, soyons simplement attentifs à la prière de l’Église pour la faire nôtre. La première prière de la messe, après le rite pénitentiel est appelée « collecte ». Après l’invitation du prêtre et la réponse de l’assemblée : « Le Seigneur soit avec vous – et avec votre Esprit » (cf. 2 Timothée 4, 22), un temps de silence permet à chacun de formuler intérieurement une louange ou une prière de demande. Suit la prière du célébrant qui rassemble – collecte – la prière individuelle de chaque fidèle pour en faire une demande commune adressée à Dieu.
Le contenu de cette oraison dessine dimanche après dimanche un chemin de conversion ajusté au temps liturgique. Au début du temps de l’Avent, on demande à Dieu d’accompagner et de protéger notre marche à sa rencontre. Les deux premières sont encore enracinées dans la vie quotidienne : il s’agit « d’aller avec courage sur les chemins de la justice » dans l’attente du jugement pour « entrer en possession du royaume des cieux » (1 er dimanche) et de « nous préparer à l’accueillir et entrer nous-mêmes dans sa propre vie » (2 e dimanche).
Les deux suivantes sont plus clairement orientées vers Noël qui approche pour en contempler le mystère : « dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère » (3e dimanche) avant de récapituler le salut (4e dimanche). Cette dernière oraison est reprise quotidiennement dans la prière de l’angélus : « Que ta grâce, Seigneur notre Père, se répande en nos cœurs : par le message de l’ange, tu nous as fait connaître l’incarnation de ton Fils bien-aimé, conduis-nous par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de la résurrection. »
Père Vincent THIALLIER
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