Qui peut répondre à cette exigence, de préférer Jésus à sa famille, à sa propre vie ? De se dépouiller de ses biens ? Jésus met la barre à un niveau tellement haut, sur le plan affectif et familial, sur le plan matériel,
et même sur notre vie entière !

A lire de plus près, Jésus demande à la foule qui le suit, comme il nous demande aussi à nous, non pas de délaisser notre famille, nos proches. Mais de reconnaître en lui pas seulement un guide, un gourou,
un compagnon de marche dont la fidélité, la présence nous rassurent. Mais de reconnaître en lui, celui qui nous donne sa vie, la vie, la source de tout amour dans laquelle nous pouvons puiser pour vraiment aimer à notre tour, y compris notre famille, nos proches, et aussi les autres, sans oublier ceux qui souffrent, et même nos ennemis !

Il nous demande, à sa suite, de porter notre croix. Certes, nous avons tous nos épreuves. Mais il nous demande de les porter en vivant de son amour, les yeux fixés sur lui.

Il nous demande enfin de nous libèrer de nos attaches, de nos biens matériels. C’est bien là où, nous le savons trop bien, combien nous, notre société, sommes emprisonnés dans nos habitudes de consommation.

Alors, comment pouvons-nous répondre ? Non pas avec nos propres forces. Mais avec l’aide de l’Esprit-Saint, cet avocat qui nous a été donné à la Pentecôte. Avec l’Esprit de Jésus qui vient vivre en nous, si nous l’invoquons, si nous l’invitons dans notre cœur.

Bertrand CAVALIER, diacre