Elever seule un enfant est un tour de force. Cette situation n’est jamais facile, car même avec de l’aide, une mère se retrouve seule dans la relation avec son enfant. Seule pour répondre aux constantes sollicitations du quotidien, seule pour prendre les décisions importantes, seule pour consoler les peines, seule pour accompagner les joies. Cela arrive, mais cela reste difficile.
Qui d’entre nous ne s’est jamais interrogé sur sa propre genèse ? Comment mon père et ma mère se sont-ils rencontrés ? Que faisaient-ils quand ils avaient mon âge ? Qu’est-ce qui les a conduits à faire tel choix, à avoir tel comportement ? La liste de ce genre de questions est sans fin. Mais il arrive que de telles questions restent sans réponse, parce que la vie est compliquée, parce qu’il nous manque l’un ou nos deux parents. Notre genèse sera toujours entourée d’inconnu, mais pour certains, elle se perd encore plus dans le brouillard. Cela arrive, mais cela reste difficile.
Lorsque surviennent les situations difficiles que la vie nous impose, nous essayons d’y remédier d’une manière ou d’une autre. Aujourd’hui, il est prévu d’inscrire dans la loi la difficulté au point de départ de la vie d’une personne, de fonder une existence sur des sables mouvants. Face à une telle irresponsabilité et aux lourdes conséquences qu’elle implique, le Christ nous invitera toujours à accompagner la vie, « car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération » (2 Tim 1,7).
Père Guillaume NORMAND
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