Telle est la morale de la fable de La Fontaine intitulée le Renard et le Bouc : avant de descendre dans un puits, il faut s’inquiéter de la manière d’en sortir…

Quel est le rapport avec le Christ, Roi de l’univers ? Cette fête nous invite à contempler la fin. Fin de ce temps, fin de ce monde tel que nous le vivons, fin de notre vie terrestre. Non pas seulement la fin au sens de point final et d’arrêt, mais au sens d’aboutissement, d’accomplissement, de but. Car Dieu a déployé un projet, un dessein, l’histoire du salut a connu de longues préparations, elle a culminé en l’incarnation du Fils de Dieu, né de la Vierge Marie, mort et ressuscité, elle a pour but son retour dans la gloire pour juger les vivants et les morts.

La fin, au plan matériel et physique, c’est la mort. La fin, au plan spirituel, c’est ce retour du Christ en gloire. Une fin qui aimante nos existences, qui les oriente dans le champ de forces de l’amour – si nous voulons bien ne pas y résister, ce qui nous ferait manquer notre fin –. Une fin qui fait de la mort un passage en Dieu par la puissance de la résurrection, une entrée dans la vie divine, moyennant la parole de vérité du Christ sur chacune de nos vies : As-tu aimé ? M’as-tu servi dans le pauvre près de toi ?

Un tel enjeu mérite qu’on s’y intéresse : en pareille aventure, il faut considérer la fin.

Père Francis DE CHAIGNON