Dans l’Évangile de ce dimanche, nous voyons que Jésus commence par appeler « heureux » ceux qui cherchent à vivre les béatitudes. En effet, ce mot « heureux » est très fréquent dans l’Ancien Testament (cf. Ps 1). Ici Jésus s’adresse aux foules sur la montagne, face à la mer de Galilée. Cette image de la montagne est à la fois un rappel au don de la Loi et une invitation à recevoir ces Béatitudes comme des bonnes nouvelles qui sont précisément de multiples chemins : les pauvres de cœur, ceux qui pleurent, les doux, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les cœurs purs et les artisans de paix. Les Béatitudes sont des promesses du véritable bonheur proposées à tous. Et elles nous montrent en même temps que le regard de Dieu n’est pas celui des hommes. Si les hommes recherchent le bonheur dans l’avoir, le pouvoir, le savoir, ceux qui cherchent Dieu savent que ce n’est pas de ce côté-là qu’il faut chercher. Dieu se révèle aux doux, aux miséricordieux, aux pacifiques, aux pauvres qui attendent tout de Dieu.
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux ». Voilà le résumé de tout l’Évangile. C’est le condensé de cette dépendance totale que nous devons avoir à l’égard du Seigneur. Cette dépendance nous fait vivre dans la volonté de Dieu. Le Christ a été le pauvre par excellence, celui qui s’est soumis totalement à la volonté de Dieu.
Que le Seigneur nous donne d’entrer dans ce mystère de l’humilité, de dépendance de Dieu, de cette pauvreté pour vivre dès maintenant de la vérité du Royaume des Cieux.
Père Joseph NGUYEN VAN NAM