Qu’elles soient marquées par de grands changements ou par la stabilité, les années se suivent et ne se ressemblent pas. L’année pastorale qui s’ouvre devant nous n’échappe pas à cette règle : qui pourra prédire ce qui s’y passera ?
Dans le livre de la Sagesse, le roi Salomon ne cesse de s’interroger : « Quel homme peut découvrir les intentions de Dieu ? Qui peut comprendre les volontés du Seigneur ? (…) Nous avons peine à nous représenter ce qui est sur terre, et nous trouvons avec effort ce qui est à notre portée ; ce qui est dans les cieux, qui donc l’a découvert ? » Le fait de savoir questionner et se laisser questionner est peut-être le commencement de la sagesse. C’est l’attitude que nous suggère l’Évangile en ce début d’année : « Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? ». Sachant qu’il peut se passer bien des choses jusqu’à l’achèvement de la tour, quand bien même cet homme a de quoi aller jusqu’au bout.
Discerner et prendre les moyens nécessaires pour parvenir à la fin que l’on vise, c’est la définition de la prudence. Pourquoi ne pas y ajouter un brin de confiance en celui qui bâtit avec nous, d’amour pour ceux pour qui nous bâtissons, et d’espérance dans l’achèvement de ce que nous ne voyons pas encore ?
Père Guillaume NORMAND