Nous traversons une période trouble qui met notre foi, notre espérance et notre charité à l’épreuve. Et il n’est pas rare que les chrétiens soient interpellés sur leur foi en un Dieu sauveur dans ces moments précis. « Quelle réponse apportez-vous aux malheurs de notre temps », nous disent-ils et « où est le salut en Jésus-Christ que vous annoncez ? »
La posture de Jésus dans sa manière d’être et de répondre à ceux qui l’invectivent ou lui tendent des pièges sera toujours enseignante. Il n’hésite pas à dénoncer l’hypocrisie et la mauvaise intention qui se cachent dans les comportements. Puis rétablit la primauté de Dieu en toute chose. Ainsi « rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », n’est-ce pas montrer que le chrétien n’est ni un naïf, ni un doux rêveur ? Au contraire, il/elle sait témoigner de son identité par des mots et des gestes qui sont bien ancrés dans le monde, mais sans être du monde. Ainsi, tout comme le Christ, nous pouvons et devons prendre position sur une multitude de sujets clivants qui interpellent les consciences et poussent à la conversion.
La ligne de crête pour tenir ce rôle et annoncer un Christ vivant sans agressivité ni compromission est fragile. Pour autant, c’est apporter à chaque fois une parole de vie qui nourrit et soigne, même si nous n’en voyons pas immédiatement les fruits. Acteurs de la Cité, les chrétiens s’engagent pour la vie, car ils savent que porter atteinte à l’homme, c’est toucher Dieu au cœur.
Jean-Christophe NORMAND, diacre